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SMLH 26. SMLH Drôme, partager pour ne pas oublier

Publié le 10 juillet 2023

Christian Van Duynslager et Bernard Hermellin, Présidents de la Drôme et de la Drôme des collines multiplient les rendez-vous autour du 18 juin, afin que les élèves, les anciens combattants, les Grands témoins partagent et restituent ces tranches de vies avec la même force que Jean Moulin ou que ces Résistants.

 

"Sentiers de la mémoire" sur le site du mémorial FFI de Mirmande (Drôme)

 

Cette manifestation organisée par les Associations FFI de la Drôme, rassemblait 550 élèves de CM2 -encadrés par leurs professeurs-. Ces derniers ont effectué une marche de 5 kilomètres sur un parcours animé avec des ateliers mémoriels, dont un stand SMLH en présence des membres de la section SMLH de la Drôme impliqués dans l'organisation de cette manifestation. A l'issue de la marche, les élèves se sont rassemblés sur le site du Mémorial FFI de la Drôme, pour une cérémonie présidée par Madame Corinne Quebre, sous-préfète de DIE, au cours de laquelle ils ont écouté l'Appel du 18 juin, et fleuri les plaques mémorielles des 1500 victimes de la barbarie nazie. Les élèves ont chanté "à capella" le Chant des Partisans et après la sonnerie "aux morts" ils ont repris l'Hymne national.

« Les derniers jours de Jean Moulin » à Loriol (Drôme) par Jean Olivier Viout, commandeur de la Légion d’honneur, Président du Conseil d’orientation du Mémorial national de la prison de Montluc.

Convié par la Fédération des Unités FFI de la Drôme, l’Association nationale des descendants des médaillés de la Résistance, le service départemental de l’ONaCVG, la SMLH et l’ordre du Mérite de la Drôme, l’Union national de la Médaille Militaire ; l’orateur Jean Olivier Viout fut procureur général de Lyon au moment du procès de Klaus Barbie. C’est avec une immense émotion qu’il évoqua, les derniers jours de Jean Moulin avec, en apothéose, ce film d’archive et l’hommage d’André Malraux à Jean Moulin « Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège, avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé ... ».


L’orateur égrena avec précision les derniers jours de Jean Moulin depuis ce vendredi 11 juin 1943, où il est à Lyon sous l’identité de Joseph Marchand. Il a mené à bien la mission que De Gaulle lui a confié et a présidé le 27 mai le conseil de la Résistance. Or le général Charles Delestraint, premier chef de l’armée secrète, est arrêté. Jean Moulin désigne alors André Lassagne qui propose d’organiser la réunion à Caluire dans la maison du docteur Dugoujon. Visant à nommer le nouveau chef de l’armée secrète, cette réunion était limitée à 6 personnes autour de Jean Moulin, or Henri Aubry est accompagné de René Hardy...

 

Ce lundi 21 juin 1943 à 14h40 des hommes armés pénètrent dans la maison du docteur Dugoujon , cernée par des soldats allemands. Celui qui dirige la rafle est Klaus Barbie. René Hardy parvient à s’échapper avant que le convoi n’atteigne les locaux de la Gestapo. Barbie s’acharne sur Aubry qui désigne Max. Les hommes sont transférés à la prison de Montluc. Jean Moulin occupe la cellule 130 face à celle du docteur Dugoujon qui décrira l’acharnement des bourreaux de Max. Le dernier qui l’aperçoit « méconnaissable, maintenu entre 2 soldats », ayant peine à le reconnaître, est Jean Aubrac.

 

Barbie ment à sa direction prétextant que le prisonnier a tenté à plusieurs reprises de se suicider. Jean Moulin est alors transféré à la villa Boemelburg où entre tortures et soins, il subit un nouveau calvaire comme en témoigne le personnel et Lassagne son ancien compagnon qui déclare aux allemands « comment voulez-vous que je le reconnaisse dans l’état où il se trouve ? ».

 

Le 7 juillet 1943, Jean Moulin décède dans le train Paris Berlin.

 

Le 18 décembre 1964 à la demande du Général De Gaulle, Jean Moulin est transporté au Panthéon entouré des porteurs de torches et des compagnons de la Libération et de sa sœur Laure qui déclara « Puisse ton sacrifice ne pas avoir été vain ! ».

 

Barbie ramené en France en 1983 déclara au dernier jour de son procès : « J’ai combattu la résistance mais c’était la guerre ! ».